395px

Lamento Borincano

Antonio Prieto

Lamento Borincano

Sale loco de contento,
Con su cargamento,
Para la ciudad, si, para la ciudad.
Lleva en su pensamiento,
Todo un mundo lleno
De felicidad, si, de felicidad.
Piensa remediar la situación
Del hogar, que es toda su ilusión, ay.

Y alegre el jibarito va,
Pensando así, diciendo así,
Cantando así por el camino:
“Si yo vendo la carga mi dios querido,
Un traje a mi viejita voy a comprar”.

Y alegre también su yegua va,
Al presentir que aquel cantar,
Es todo un himno de alegría,
En eso le sorprende la luz del día
Y llegan al mercado de la ciudad.

Borinquen, la tierra del edén,
La que al cantar, el gran gauthier,
Llamó la perla de los mares,
Ahora que tú te mueras con tus pesares,
Déjame que te cante yo también.
Yo también.

(Pasa la mañana entera,
Sin que nadie quiera
Su carga comprar, ay, su carga comprar.
Todo, todo está desierto
Y el pueblo está lleno
De necesidad, ay, de necesidad.
Se oye este lamento por doquier,
De mi desdichada borinquen, sí.)

(Y triste el jibarito va,
Pensando así, diciendo así,
Llorando así por el camino:
¿Qué será de borinquen mi dios querido?
¿Qué será de mis hijos y de mi hogar?)

(Oh borinquen, la tierra del edén,
La que al cantar, el gran gauthier,
Llamó la perla de los mares,
Ahora que tú te mueras con tus pesares,
Déjame que te cante yo también,
Borinquen de mi amor.)

(Yo soy hijo de borinquen
Y eso nadie va a cambiar,
Yo soy hijo de borinquen
Y eso nadie va a cambiar,
Y el día que yo me muera,
En ti quiero descansar,
Yo te adoro puerto rico
Y eso nadie me lo va a quitar.)

Lamento Borincano

Sale fou de bonheur,
Avec son chargement,
Pour la ville, ouais, pour la ville.
Il porte dans son esprit,
Un monde rempli
De bonheur, ouais, de bonheur.
Il pense à remédier à la situation
De son foyer, qui est toute son illusion, ah.

Et joyeux, le jibarito s'en va,
Pensant ainsi, disant ainsi,
Chantant ainsi sur le chemin :
"Si je vends ma cargaison, mon dieu chéri,
Un habit pour ma vieille, je vais acheter."

Et joyeuse aussi sa jument s'en va,
Sentant que ce chant,
Est tout un hymne de joie,
C'est alors qu'elle est surprise par la lumière du jour
Et ils arrivent au marché de la ville.

Borinquen, la terre de l'éden,
Celle que chantait, le grand Gauthier,
Appelée la perle des mers,
Maintenant que tu meurs avec tes peines,
Laisse-moi te chanter aussi.
Moi aussi.

(La matinée entière passe,
Sans que personne ne veuille
Acheter sa cargaison, ah, sa cargaison.
Tout, tout est désert
Et le village est plein
De besoin, ah, de besoin.
On entend ce lamentement partout,
De ma malheureuse Borinquen, ouais.)

(Et triste, le jibarito s'en va,
Pensant ainsi, disant ainsi,
Pleurant ainsi sur le chemin :
Que va-t-il advenir de Borinquen, mon dieu chéri ?
Que va-t-il advenir de mes enfants et de mon foyer ?)

(Oh Borinquen, la terre de l'éden,
Celle que chantait, le grand Gauthier,
Appelée la perle des mers,
Maintenant que tu meurs avec tes peines,
Laisse-moi te chanter aussi,
Borinquen de mon amour.)

(Je suis fils de Borinquen
Et ça, personne ne pourra le changer,
Je suis fils de Borinquen
Et ça, personne ne pourra le changer,
Et le jour où je mourrai,
C'est en toi que je veux reposer,
Je t'adore Porto Rico
Et ça, personne ne pourra me l'enlever.)

Escrita por: Rafael Hernández