395px

L'infidélité de l'ère informatique

Jorge Drexler

La Infidelidad de La Era Informatica

Aquel mensaje que no debió haber leído
Aquel botón que no debió haber pulsado
Aquel consejo torpemente desoído
Aquel espacio, era un espacio privado.

Pero no tuvo ni tendrá la sangre fría,
Ni la mente clara y calculadora,
Y aún creyendo saber en lo que se metía
Abrió una tarde aquella caja de pandora.

Y la obsesión
Desencripta lo críptico
Viola lo mágico
Vence a la máquina;
Y tarde o temprano
Nada es secreto
En los vericuetos
De la informática.

Leyó a mordiscos en un lapso clandestino
Tragando aquel dolor que se le atragantaba,
Sintiendo claramente el riesgo, el desatino
De la pendiente aquella en la que se deslizaba.

Y en tres semanas que parecieron años
Perdió las ganas de dormir y cinco kilos,
Y en flashbacks de celos aún siguen llegando
Las frases que nunca debió haber leído.

Y en esa espiral
La lógica duerme,
Lo atávico al fin
Sale del reposo;
Y no hay contraseña,
Prudencia, ni pin,
Que aguante el embate
De un cracker celoso.

L'infidélité de l'ère informatique

Ce message qu'il n'aurait jamais dû lire
Ce bouton qu'il n'aurait jamais dû presser
Ce conseil qu'il a stupidement ignoré
Cet espace, c'était un espace privé.

Mais il n'a jamais eu, et n'aura jamais, le sang-froid,
Ni l'esprit clair et calculateur,
Et même en croyant savoir dans quoi il s'engageait
Il a ouvert un après-midi cette boîte de Pandore.

Et l'obsession
Décrypte le cryptique
Violate le magique
Vainc la machine ;
Et tôt ou tard
Rien n'est secret
Dans les méandres
De l'informatique.

Il a lu à petites bouchées dans un laps clandestin
Avalant cette douleur qui le gênait,
Ressentant clairement le risque, l'égarement
De cette pente sur laquelle il glissait.

Et en trois semaines qui ont semblé des années
Il a perdu l'envie de dormir et cinq kilos,
Et dans des flashbacks de jalousie continuent d'arriver
Les phrases qu'il n'aurait jamais dû lire.

Et dans cette spirale
La logique dort,
L'atavisme enfin
Sort de son repos ;
Et il n'y a pas de mot de passe,
De prudence, ni de pin,
Qui résiste à l'assaut
D'un cracker jaloux.

Escrita por: Jorge Drexler