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Harpes qui me rendent le sommeil

Jorge Guerrero

Arpa Que Me Rinde El Sueño

Arpa que me rinda el sueño
Que buena vaina carjo
Perdoneme la expresion
Que el pensamiento me trajo
Pero es que hablar refinao
Me cuesta mucho trabajo

Será porque soy más criollo
Verda familia que cincho
Artezon y cuajo
El que se crio con topocho
Y carne seca en tatajo
Y el que por lo veguerito me descubren
Cuando viajo

Hoy traigo pa la combersa un asunto camarita
Que me tienes cabizbajo
Yo antier andaba en la vida
Volando de rama en gajo
Cantando y picando fruta
Lo mismo que un arrendajo

Anduve por todo el llano
Arrienda como potro sin atajo
Pero el tiempo va frenado
Poco a poco el descuerpajo
Y eso para un parrandero si es un golpe muy bajo

Cuando al potro del recuerdo
Le abro puerta, falso y reja
Me llegan las añoranzas
Como ponerme las queja
Que porque no ponen bailes
Criollos con buenas parejas

Que después que uno se iba
El pujio de los bordones
Le runruniaban la oreja
Hay es cuando uno se pone
Que lo que habla lo acoteja
Con la imagen de una dama
Metida entre ceja y ceja

Verda familia que cuando uno esta muchacho
Que le menean el cemento y se dislocan
Las tejas
Se pone terco y no entiende más torcio
Que una torreja pareciera
Que el cerebro se le fue por la molleja

Yo menos mal que con el tiempo recoji
Mis fundamentos todo en una
Bandeja
Hoy vivo de los recuerdos
Con mis hijos y mi vieja
Trabajando sin descanso
Como el bachaco y la obeja

Ayer sali a la sabana
Me quede mirando lejo
Me acordé cuando montaba
Un potro de barbisquejo
Que jineteaba y toreaba
Y era seguro po' rejo

Cuando salia 'pa los bailes arpa que me rinda el sueño
Entre palitos de añejo
Como olvidar la muchacha
Con mirada de azulejo
Que me llorava diciendo
Veni que me maten te dejo

De repente una novilla
Me pasó por la barbilla con
Celaje de conejo
No hice nada 'pa enlazarla
Solo la mirè perplejo pero sentía
Que en la sangre me salia del pellejo

Me fui pa el rancho enseguida
Vieja Carmen Castorila
Tramoliando tu consejo
Llore en un rincón del cuarto diciéndome
En el espejo que vaina
Jorge Fernando
Ya te estás poniendo viejo

Harpes qui me rendent le sommeil

Harpes qui me rendent le sommeil
Quelle bonne merde, putain
Excuse-moi pour l'expression
Mais c'est la pensée qui m'a amené
Mais c'est que parler bien
C'est vraiment pas mon truc

C'est peut-être parce que je suis plus créole
Vraiment, famille, que je suis rustre
Artisan et rustre
Celui qui a grandi avec des légumes
Et de la viande séchée en morceaux
Et celui qui, à cause de son côté paysan, se fait démasquer
Quand je voyage

Aujourd'hui, j'apporte à la conversation un sujet, mon pote
Qui me rend tout triste
Avant-hier, je vivais
Volant de branche en branche
Chantant et picorant des fruits
Comme un pie

J'ai parcouru tout le plateau
Louant comme un poulain sans rênes
Mais le temps s'est arrêté
Peu à peu, je me décompose
Et ça, pour un fêtard, c'est un coup bas

Quand j'ouvre la porte du souvenir
Faux et barrière
Les nostalgies me submergent
Comme si je devais me plaindre
Pourquoi ne mettent-ils pas des danses
Créoles avec de bonnes partenaires

Parce qu'après qu'on s'en va
Le bruit des cordes
Me chatouillait les oreilles
C'est là qu'on se met à parler
Que ce qu'on dit, on le confronte
À l'image d'une dame
Gravée dans l'esprit

Vraiment, famille, quand on est jeune
Quand on secoue le ciment et qu'on se déboîte
Les tuiles
On devient têtu et on ne comprend plus rien
Qu'une tourte semble
Que le cerveau s'est échappé par le ventre

Heureusement, avec le temps, j'ai récupéré
Mes fondations, tout sur un
Plateau
Aujourd'hui, je vis des souvenirs
Avec mes enfants et ma vieille
Travaillant sans relâche
Comme le fourmi et la brebis

Hier, je suis sorti dans la plaine
Je suis resté à regarder au loin
Je me suis souvenu quand je montais
Un poulain de barbe frisée
Que je montais et que je taquinais
Et c'était sûr comme un coup de poing

Quand je sortais pour les danses, harpes qui me rendent le sommeil
Entre des petits bâtons de vieux
Comment oublier la fille
Avec un regard de carrelage
Qui pleurait en disant
Viens, je te laisse, tue-moi

Tout à coup, une génisse
M'est passée sous le menton avec
Un pelage de lapin
Je n'ai rien fait pour l'attraper
Je l'ai juste regardée, perplexe, mais je sentais
Que dans mon sang, ça me sortait de la peau

Je suis rentré au ranch tout de suite
Vieille Carmen Castorila
En train de suivre ton conseil
J'ai pleuré dans un coin de la chambre en me disant
Dans le miroir, quelle merde
Jorge Fernando
Tu commences à vieillir.

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