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El tren fatal

Adolphe Bérard

Le train fatal

Dans la campagne verdoyante
Le train longeant sa voie de fer
Emporte une foule bruyante
Tout là-bas, vers la grande mer
Le mécanicien Jean, sur sa locomotive
Regarde l'air mauvais Blaise, le beau chauffeur
La colère dans ses yeux luit d'une flamme vive
De sa femme chérie, Blaise a volé le coeur !!

Roule, roule, train du plaisir
Dans la plaine jolie
Vers ton bel avenir
D'amour et de folie
L'homme rude et noir qui conduit
Cette joyeuse foule
Sent de ses yeux rougis
Une larme qui coule
Des heureux voyageurs, on entend les refrains
Suivant les rails et son destin
C'est le train du plaisir qui roule

Le pauvre Jean, perdant la tête,
Rendu fou par la trahison,
Sur son rival soudain se jette
Criant :"Bandit, rends-moi Lison !"
Le chauffeur éperdu fait tournoyer sa pelle
Jean lui sautant au cou, l'étrangle comme un chien
Et tous les deux rivés par l'étreinte mortelle
Tombent de la machine, abandonnant leur train !

Roule, roule, train du malheur
Dans la plaine assombrie
Roule à toute vapeur
D'un élan de folie
Les paysans, saisis, te voyant
Tout seul fendant l'espace
Se signent en priant
Et la terreur les glace !
Des heureux voyageurs on entend les refrains
Suivant son terrible destin
C'est le train du malheur qui passe .

Tiens, la chose est vraiment bizarre
On devait s'arrêter ici !
Le train brûle encore une gare
Ah, ça, que veut dire ceci ?
Alors du train maudit, une clameur s'élève
On entend des sanglots et des cris de déments
Chacun revoit sa vie dans un rapide rêve
Puis c'est le choc, le feu, les appels déchirants

Flambe, flambe, train de la mort
Dans la plaine rougie
Tout se brise et se tord
Sous un vent de folie
Les petits enfants, leurs mamans
S'appellent dans les flammes
Les amoureux râlant
Réunissent leurs âmes
Pourquoi ces pleurs, ces cris, pourquoi ces orphelins
Pour un simple, un tout petit rien :
L'infidélité d'une femme !!!!

El tren fatal

En la campiña verdeante
El tren recorre su vía de hierro
Llevando a una multitud bulliciosa
Hacia allá, hacia el gran mar
El mecánico Jean, en su locomotora
Observa con malos ojos a Blaise, el guapo maquinista
La ira brilla en sus ojos con una llama viva
¡Blaise le ha robado el corazón a su amada esposa!

Rueda, rueda, tren del placer
Por la hermosa llanura
Hacia tu brillante futuro
De amor y locura
El hombre rudo y oscuro que conduce
A esta alegre multitud
Siente con sus ojos enrojecidos
Una lágrima que cae
De los felices viajeros se escuchan los cantos
Siguiendo los rieles y su destino
Es el tren del placer que avanza

El pobre Jean, perdiendo la cabeza
Vuelto loco por la traición
De repente se abalanza sobre su rival
Gritando: '¡Bandido, devuélveme a Lison!'
El desesperado maquinista hace girar su pala
Jean saltando sobre él, lo estrangula como un perro
Y ambos, atrapados por el abrazo mortal
¡Caen de la máquina, abandonando su tren!

Rueda, rueda, tren de la desgracia
Por la llanura oscurecida
Avanza a toda velocidad
Con un impulso de locura
Los campesinos, sorprendidos, al verte
Cortando el espacio solitario
Se persignan en oración
Y el terror los paraliza
De los felices viajeros se escuchan los cantos
Siguiendo su terrible destino
Es el tren de la desgracia que pasa

Mira, la situación es realmente extraña
¡Deberíamos haber parado aquí!
El tren quema otra estación
¡Ah, qué significa esto!
Entonces del tren maldito, surge un clamor
Se escuchan sollozos y gritos de locura
Cada uno ve su vida en un rápido sueño
Luego viene el choque, el fuego, los llamados desgarradores

Arde, arde, tren de la muerte
En la llanura enrojecida
Todo se rompe y retuerce
Bajo un viento de locura
Los niños pequeños, sus madres
Se llaman entre las llamas
Los amantes agonizantes
Reúnen sus almas
¿Por qué estos llantos, estos gritos, por qué estos huérfanos
Por una simple, una pequeña cosa:
¡La infidelidad de una mujer! !!!

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