1789
C'est en 1789
Qu'ils ont inventé
Des mots tout neufs
Des mots superbes
Des mots qui chantaient
Et qui dansaient
Mais sans nous vanter
C'était français
L'espoir en herbe.
C'est en 1793
Qu'on les a mis entre parenthèses
Entre deux crimes
Mais ils brûlent encore
Ces trois flambeaux
Qui ont fait rêver Arthur Rimbaud
Et Carlos Jobim
C'est la liberté, mon père
La fraternité, mon frère
C'est l'égalité ma mère, ma soeur.
Mon premier c'est une chance
Mon second c'est une danse
Et mon tout c'est toutes les couleurs.
Plus de particules, de madrigaux,
Plus de majuscules, on est égaux
Garçon ou fille, jeune ou vieux,
Noir ou blanc c'est pareil
Sur le grand bateau qui appareille
À la Bastille.
Ça ne dépend pas de ton pays,
De ton âge, de ton sexe, ni de ta naissance
Que tu sois le pire ou le meilleur
Ça ne dépend que de ton coeur
Et ton coeur ne pense
Qu'à la liberté, mon père
À la fraternité, mon frère,
À l'égalité, ma mère, ma soeur.
Mon premier c'est une chance
Mon second c'est une danse
Et mon tout c'est toutes les couleurs.
1789
Fue en 1789
Que inventaron
Palabras nuevas
Palabras magníficas
Palabras que cantaban
Y bailaban
Pero sin alardear
Eran francesas
La esperanza en ciernes.
Fue en 1793
Que las pusieron entre paréntesis
Entre dos crímenes
Pero aún arden
Esas tres antorchas
Que hicieron soñar a Arthur Rimbaud
Y Carlos Jobim
Es la libertad, padre mío
La fraternidad, hermano mío
Es la igualdad, madre mía, hermana mía.
Mi primera es una oportunidad
Mi segunda es un baile
Y mi todo son todos los colores.
Sin partículas, sin madrigales,
Sin mayúsculas, somos iguales
Niño o niña, joven o viejo,
Negro o blanco es lo mismo
En el gran barco que zarpa
Hacia la Bastilla.
No depende de tu país,
De tu edad, de tu sexo, ni de tu nacimiento
Si eres el peor o el mejor
Solo depende de tu corazón
Y tu corazón solo piensa
En la libertad, padre mío
En la fraternidad, hermano mío,
En la igualdad, madre mía, hermana mía.
Mi primera es una oportunidad
Mi segunda es un baile
Y mi todo son todos los colores.