395px

Cuando él llegó

Aubret Isabelle

Quand il est arrivé

Quand il est arrivé,
L'enfant à la guitare,
On ouvrait les marchés
Le ciel était bavard,
Des cancans de soleil
Se tenaient aux primeurs
Mais la ville et les fleurs
Avaient encore sommeil

Aux portes du matin
Dans le jour qui montait,
Comme un vieux bohémien
Le printemps maraudait
Offrant aux coins des rues
Des sourires oubliés,
Des pigeons retrouvés
Et des chansons perdues

Quand il est arrivé,
L'enfant à la guitare,
Lui qui portait l'été
Aux fleurs de son regard,
Lui qui venait tout droit
D'un pays où le bleu
N'est pas que dans les yeux
Mais partout à la fois

Il a senti danser
Les marchés de chez lui
Et s'est mis à jouer
Pour réveiller Paris,
Le printemps aussitôt
Qui rêvait de juillet
Alluma ses bouquets
Et prêta ses oiseaux

Les pèlerines alors
Devinrent des ponchos
La rue perdait le nord
La rue avait trop chaud,
Lorsque sonna midi,
Sous un ciel triomphant,
Tous les violons du vent
Se firent mariachis

Vous ne me croirez pas
Peut-être si je dis
Qu'on a vu des lilas
Fleurir avant la nuit,
On tourna jusqu'au soir
Et le vin, ce jour-là,
Parla de tequila
Aux berges des comptoirs

{x2:}
Si chez vous le printemps
Est toujours en retard,
Peut-être qu'en passant,
L'enfant à la guitare
Par un petit matin
Ses chansons sur le dos
Vous fera le cadeau
D'un marché mexicain

Cuando él llegó

Cuando él llegó,
El niño con la guitarra,
Se abrían los mercados
El cielo hablaba mucho,
Chismes de sol
Se aferraban a los productos frescos,
Pero la ciudad y las flores
Aún estaban dormidas

En las puertas de la mañana
En el día que despuntaba,
Como un viejo bohemio
La primavera merodeaba
Ofreciendo en las esquinas de las calles
Sonrisas olvidadas,
Palomas reencontradas
Y canciones perdidas

Cuando él llegó,
El niño con la guitarra,
Él que traía el verano
En las flores de su mirada,
Él que venía directo
De un país donde el azul
No solo está en los ojos
Sino en todas partes a la vez

Sintió bailar
Los mercados de su tierra
Y se puso a tocar
Para despertar a París,
La primavera inmediatamente
Que soñaba con julio
Encendió sus ramos
Y prestó sus pájaros

Las capas entonces
Se convirtieron en ponchos
La calle perdió el norte
La calle tenía demasiado calor,
Cuando sonó el mediodía,
Bajo un cielo triunfante,
Todos los violines del viento
Se convirtieron en mariachis

Quizás no me crean
Si digo
Que se vieron lila
Florecer antes de la noche,
Giramos hasta la noche
Y el vino, ese día,
Habló de tequila
En las orillas de los mostradores

{x2:}
Si en tu país la primavera
Siempre llega tarde,
Quizás al pasar,
El niño con la guitarra
En una mañana temprana
Con sus canciones a cuestas
Te hará el regalo
De un mercado mexicano

Escrita por: