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Etretat

Pierre Bachelet

Etretat

Elle avait cet air encore d'enfance
Elle avait ces grands yeux de faïence
Elle avait qu'on était en vacances
Du côté d'Etretat

Elle avait le vent et la lumière
Elle avait qu'elle courait vers le mer
Elle avait qu'elle était si légère
Qu'elle s'envolait parfois

Il est vrai qu'elle avait dix-sept ans
Que c'est l'âge où l'on se croit géant
Il est vrai qu'il y avait de dealers
Tout autour d'elle

Il est vrai qu'elle était si naïve
Quand ces démons rôdaient sur la rive
Il est vrai qu'ils lui ont vendu l'enfer
Couleur de ciel

Tell'ment d'images, de mirages que je n'oublierai pas
Tant de soleils éclatés
Et sur la plage , une robe comme une fleur d'été

Elle avait qu'en rentrant de la plage
Elle avait les yeux pleins de nuages
Elle avait sa jeunesse en otage
Dans le pli de son bras
Il est vrai qu'elle ne nous a rien dit
Qu'elle a couru tout droit dans la nuit
Il est vrai qu'il y avait la falaise
A Etretat

Tell'ment d'images, de mirages que je n'oublierai pas
Tant de soleils éclatés
Et sur la plage , une robe comme une fleur d'été
Et sur la plage , une robe comme une fleur d'été

Elle avait cet air encore d'enfance
Elle avait ces grands yeux de faïence
Et la mer s'achevait en silence
Du côté d'Etretat

Etretat

Tenía esa mirada aún de niñez
Tenía esos grandes ojos de loza
Tenía esa sensación de estar de vacaciones
En el lado de Etretat

Tenía el viento y la luz
Tenía que corría hacia el mar
Tenía esa ligereza
Que a veces se elevaba

Es cierto que tenía diecisiete años
Que es la edad en la que uno se siente gigante
Es cierto que había traficantes
Todo a su alrededor

Es cierto que era tan ingenua
Cuando esos demonios merodeaban en la orilla
Es cierto que le vendieron el infierno
Del color del cielo

Tantas imágenes, tantos espejismos que no olvidaré
Tantos soles estallados
Y en la playa, un vestido como una flor de verano

Tenía la sensación de volver de la playa
Tenía los ojos llenos de nubes
Tenía su juventud como rehén
En el pliegue de su brazo
Es cierto que no nos dijo nada
Que corrió directo hacia la noche
Es cierto que estaba el acantilado
En Etretat

Tantas imágenes, tantos espejismos que no olvidaré
Tantos soles estallados
Y en la playa, un vestido como una flor de verano
Y en la playa, un vestido como una flor de verano

Tenía esa mirada aún de niñez
Tenía esos grandes ojos de loza
Y el mar terminaba en silencio
En el lado de Etretat

Escrita por: J.P. Lang