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A Nuestras Antiguas Amantes

Bartone

A Nos Anciennes Maitresses

On se retrouve au hasard d'une crémaillère pendue,
Ça fait bizarre de te revoir depuis le temps qu'on s'est perdu.
C'est bon de se noyer au soir dans un parfum qu'on a connu,
C'est prendre un bain de jouvence, une rue à contre-sens.

Je m'aperçois et c'est cruel, que tu es toujours aussi belle.
Je m'aperçois, j'en suis flatté, que tu n'es pas accompagnée.
On se fait la bise et ça fait drôle, c'est à peine si l'on se frôle.
Quand nos amours sont au cimetière, ils ne reste qu'à lever nos verres...

A nos anciennes maîtresses, qui nous blessent, qui nous blessent
Et qu'on ne quitte jamais qu'à moitié.
A ces anciennes diablesses, qui nous laissent, qui nous laissent
Le coeur un peu comme un cendrier.

Une heure passe, il faut s'avouer qu'on s'y reffrotterait bien un peu
À tout ça qu'on a possédé, juste pour se prouver qu'on le peut.
Sans l'air d'y penser, on y pense, on réchauffe le bain de jouvence,
On se repique au petit jeu, on se rebrûle à petit feu...

A nos anciennes maîtresses etc...

Souvent on se quitte bredouille, dans le goût de l'inachevé.
Parfois on replonge aux chatouilles, ça compte pas, on est bourré.
Quoi qu'il arrive au réveil, un je ne sais quoi est froissé.
On a vieilli dans son sommeil, les bains de jouvence sont souvent glacés.

A nos anciennes maîtresses...

Car chez nos anciennes maîtresses, ce qui nous blesse et nous désarme,
La vraie raison de tant de tristesse, la vraie raison, je le confesse,
C'est moins d'avoir perdu leurs charmes que d'avoir perdu la jeunesse.

A Nuestras Antiguas Amantes

Nos encontramos al azar en una fiesta colgada,
Es extraño volver a verte después de tanto tiempo perdidos.
Es bueno ahogarse por la noche en un perfume que conocimos,
Es como tomar un baño de juventud, una calle en sentido contrario.

Me doy cuenta y es cruel, que sigues siendo tan hermosa.
Me doy cuenta, me halaga, que no estás acompañada.
Nos damos un beso en la mejilla y es extraño, apenas nos rozamos.
Cuando nuestros amores están en el cementerio, solo queda levantar nuestras copas...

A nuestras antiguas amantes, que nos hieren, que nos hieren
Y que nunca dejamos completamente.
A esas antiguas diablesas, que nos dejan, que nos dejan
El corazón un poco como un cenicero.

Una hora pasa, hay que admitir que nos gustaría revivir un poco
Todo lo que tuvimos, solo para demostrarnos que podemos.
Sin aparentar pensar en ello, pensamos en ello, calentamos el baño de juventud,
Nos volvemos a enganchar al juego, nos volvemos a quemar a fuego lento...

A nuestras antiguas amantes, etc...

A menudo nos vamos con las manos vacías, con sabor a lo no terminado.
A veces volvemos a las cosquillas, no cuenta, estamos borrachos.
Pase lo que pase al despertar, hay algo que está arrugado.
Hemos envejecido mientras dormíamos, los baños de juventud a menudo están fríos.

A nuestras antiguas amantes...

Porque en nuestras antiguas amantes, lo que nos hiere y nos desarma,
La verdadera razón de tanta tristeza, la verdadera razón, lo confieso,
Es menos haber perdido sus encantos que haber perdido la juventud.

Escrita por: A. Barrailler / T. Boulard