Jamais D'autre Que Toi
Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes
En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi
Nunca Otro Que Tú
Nunca otro que tú a pesar de las estrellas y las soledades
A pesar de las mutilaciones de árboles al caer la noche
Nunca otro que tú seguirá su camino que es el mío
Mientras más te alejas, más crece tu sombra
Nunca otro que tú saludará al mar al amanecer cuando cansado de vagar yo salga de los bosques oscuros y los matorrales de ortigas y camine hacia la espuma
Nunca otro que tú pondrá su mano en mi frente y mis ojos
Nunca otro que tú, y niego la mentira y la infidelidad
Este barco anclado, puedes cortar su cuerda
Nunca otro que tú
El águila prisionera en una jaula roe lentamente los barrotes de cobre verde enmohecido
¡Qué escape!
Es el domingo marcado por el canto de los ruiseñores en los bosques de un verde tierno, el aburrimiento de las niñas en presencia de una jaula donde se agita un canario mientras en la calle solitaria el sol mueve lentamente su delgada línea sobre la acera caliente
Pasaremos otras líneas
Nunca, nunca otro que tú
Y yo solo, solo, solo como la hiedra marchita de los jardines de los suburbios, solo como el vidrio
Y tú, nunca otro que tú
Escrita por: Alain Bashung / Jean Lamoot / Ludovic Bource