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El jinete sin cabeza

Damien Saez

Le cavalier sans tête

Je vais comme une pierre lancée
Au milieu des buildings
Je traverse la plaine comme un souffle sans bruit
Je vais comme une flamme sous la neige brûlante
Que nul ne peut éteindre

On ne m'a donné ni arme ni larmes à mes yeux
Que ce cheval d'acier noir et ce corps sans visage
J'ai l'âme de l'enfant et la mémoire du vieux
L'éternité, c'est long quand on marche sans coeur

Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Au travers des tempêtes
Moi, je cherche le jour
Moi, je cherche la flamme
Qui viendra m'éclairer
L'âme

Du haut de ma monture, sur des escaliers de brumes
J'entends le cri des hommes qui ont perdu l'amour
Alors, j'envie soudain ceux qui ont larme à l'oeil
Qui pleurent l'océan à se noyer dedans

Celui qui m'a fait, voulant faire de moi l'immortel
Invincible, il a fait l'armure mais il a oublié le coeur
Puisqu'on a fait mon âme dans un acier linceul
C'est de l'humain tout entier dont moi je porte le deuil

Au hasard des cités, ami, parfois je rêve
De croiser sur la route une femme à deux coeurs
Qui juste par amour partagerait son être
Mettre un peu de mortel à ma triste éternelle

Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Au travers des tempêtes
Moi, je cherche le jour
Moi, je cherche la flamme
Qui viendra m'éclairer
L'âme

El jinete sin cabeza

Voy como una piedra lanzada
En medio de los edificios
Atravieso la llanura como un susurro silencioso
Voy como una llama bajo la nieve ardiente
Que nadie puede apagar

No me dieron ni arma ni lágrimas en mis ojos
Solo este caballo de acero negro y este cuerpo sin rostro
Tengo el alma de un niño y la memoria de un anciano
La eternidad es larga cuando se camina sin corazón

Soy el jinete sin cabeza
Y busco un amor
A través de las tormentas
Yo busco el día
Yo busco la llama
Que vendrá a iluminarme
El alma

Desde lo alto de mi montura, en escaleras de brumas
Escucho el grito de los hombres que han perdido el amor
Entonces, envidio de repente a aquellos con lágrimas en los ojos
Que lloran el océano para ahogarse en él

Quien me creó, queriendo hacerme inmortal
Invencible, hizo la armadura pero olvidó el corazón
Ya que hicieron mi alma en un sudario de acero
Es de la humanidad entera de la que yo llevo el luto

Al azar de las ciudades, amigo, a veces sueño
Con encontrarme en el camino a una mujer con dos corazones
Que solo por amor compartiría su ser
Poner un poco de mortal en mi triste eternidad

Soy el jinete sin cabeza
Y busco un amor
A través de las tormentas
Yo busco el día
Yo busco la llama
Que vendrá a iluminarme
El alma

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