Le Soir Gagne
Mon Ame parcourt une Route obscure,
Entourée de grands Arbres morts.
Elle s'enfonce dans l'Ombre de mon Sort,
Dans la Bouche de cette Masse impure.
Mon Cœur saigne dans ce Corps maudit
Et je ne peux m'en échapper.
En moi l'Angoisse a fermenté,
J'ai trépassé dans mon Esprit.
Depuis mon Piton pourrissant,
Je m'observe dans cette Eau lugubre.
Dans ces Eaux fixes vit un Incube,
Reflet de mon Ame, le Néant.
Ma vie est peuplée d'Ombres.
L'Eau est froide et mes Membres aussi,
Mais je m'enfonce dans les Ténèbres.
La Torpeur me gagne dans cette Masse.
Jusqu'où vais-je nager, Corps funèbre ?
L'Eau coule insensible dans son Lit.
Des Bruits alentours me parviennent,
Au loin résonnent des Voix urbaines.
Les Ténèbres accompagnent ma Solitude.
Dans mon Cerveau froid veille la Lassitude.
La Douleur déchire mes Chairs.
Le Sang se répand à l'Air…
La Noche Gana
Mi Alma recorre un Camino oscuro,
Rodeado de grandes Árboles muertos.
Se adentra en la Sombra de mi Destino,
En la Boca de esta Masa impura.
Mi Corazón sangra en este Cuerpo maldito
Y no puedo escapar.
En mí la Angustia ha fermentado,
He fallecido en mi Mente.
Desde mi Pico pudriéndose,
Me observo en esta Agua lúgubre.
En estas Aguas quietas vive un Íncubo,
Reflejo de mi Alma, el Vacío.
Mi vida está poblada de Sombras.
El Agua está fría y también mis Miembros,
Pero me sumerjo en las Tinieblas.
La Somnolencia me gana en esta Masa.
¿Hasta dónde nadaré, Cuerpo fúnebre?
El Agua fluye insensible en su Lecho.
Ruidos a mi alrededor llegan,
A lo lejos resuenan Voces urbanas.
Las Tinieblas acompañan mi Soledad.
En mi Cerebro frío vigila la Fatiga.
El Dolor desgarra mis Carne.
La Sangre se derrama al Aire…