Je t'ai ouvert les yeux
Je t'ai ouvert les yeux pour mieux fermer les miens
Je t'ai donné mon sang pour que mon sang survive
Je t'ai donné tes mains pour me donner la main
Sur mon dernier chemin
Demain
Puis je t'ai dit d'aimer au-delà de l'amour
Mais je t'ai dit qu'aimer c'était aussi terrible
Et moi qui fais le fort, lorsque ce fut mon tour,
J'en ai pensé mourir
Un jour
Ce credo de la vie et du cœur
Ne s'apprend qu'à genoux et par cœur
Et si je t'ai donné en pâture à la rue
Pour mieux forger ta vie à la vie d'une forge
C'est pour que, dès vingt ans, tu ne rendes point gorge
À ceux qui crient le plus et sont des inconnus
Ce credo de la vie et du cœur
Ne s'apprend qu'à genoux et par cœur
Je sais certains matins tellement purs d'été
Et tellement radieux dans la chanson des aulnes
Qu'on entend murmurer quelquefois le Grand Meaulnes
Et que, par cela seul, ta jeunesse est sauvée
Te abrí los ojos
Abrí tus ojos para cerrar mejor los míos
Te di mi sangre para que mi sangre pudiera sobrevivir
Te di tus manos para darme la mía
En mi último camino
Mañana. - ¿Qué
Entonces te dije que amaras más allá del amor
Pero te dije que el amor es tan terrible
Y yo que hago el fuerte, cuando era mi turno
Pensé que moriría
Un día
Este credo de vida y corazón
Sólo aprendiste de rodillas y de memoria
¿Y si te diera un pasto en la calle?
Forjar mejor tu vida a la vida de una forja
Es para que, a partir de los veinte años, no hagas tu garganta
A los que más gritan y son extraños
Este credo de vida y corazón
Sólo aprendiste de rodillas y de memoria
Conozco algunas mañanas tan puro verano
Y tan radiante en la canción de aliso
Que oímos a veces susurrar a los Grand Meaulnes
Y que sólo por esto tu juventud se salva