Comme si c'était hier
Dans la cour de l’école, il y avait beaucoup de petites filles
Et de petits garçons qui jouaient ensemble
Mais au milieu de tous ces enfants
Nous allons évoquer un souvenir
Celui d’une petite fille et d’un petit garçon
Car parfois, au milieu des rires et des jeux
Deux enfants se trouvent, et leur mémoire devient chanson
Elle suivait ses pas, comme une ombre discrète
Dans les cris des billes, les cordes qui s’arrêtent
Il lançait son ballon, elle riait derrière lui
Deux complices d’un jour, deux cœurs sans bruit
Comme si c’était hier
Leurs jeux, leurs rires dans l’air
Le temps passe, mais au fond
L’enfant vit dans nos saisons
Comme si c’était hier
Toujours présent, ce mystère
Un jour il lui dit: Va jouer avec les filles
Moi je reste avec les garçons, c’est plus tranquille
Elle fit semblant d’écouter, baissa les yeux
Mais le lendemain, elle revint silencieuse et joyeuse
Il comprit alors qu’elle ne voulait pas partir
Que ses jeux à lui étaient son seul plaisir
Cache-cache, marelle, ballon prisonnier
Elle préférait ses rires à ceux des autres côtés
Comme si c’était hier
Leurs jeux, leurs rires dans l’air
Le temps passe, mais au fond
L’enfant vit dans nos saisons
Comme si c’était hier
Toujours présent, ce mystère
Et puis la cloche sonna, fin de la récré
Les enfants couraient, les rangs se formaient
Elle restait près de lui, même en file indienne
Comme si ce lien ne pouvait avoir de chaîne
Comme si c’était hier
Leurs jeux, leurs rires dans l’air
Le temps passe, mais au fond
L’enfant vit dans nos saisons
Comme si c’était hier
Como si fuera ayer
En el patio de la escuela, había muchas niñitas
Y niñitos que jugaban juntos
Pero en medio de todos esos niños
Vamos a evocar un recuerdo
El de una niñita y un niñito
Porque a veces, en medio de risas y juegos
Dos niños se encuentran, y su memoria se convierte en canción
Ella seguía sus pasos, como una sombra discreta
En los gritos de las canicas, las cuerdas que se detienen
Él lanzaba su balón, ella reía detrás de él
Dos cómplices de un día, dos corazones en silencio
Como si fuera ayer
Sus juegos, sus risas en el aire
El tiempo pasa, pero en el fondo
El niño vive en nuestras estaciones
Como si fuera ayer
Siempre presente, este misterio
Un día él le dijo: Ve a jugar con las niñas
Yo me quedo con los niños, es más tranquilo
Ella hizo como que escuchaba, bajó la mirada
Pero al día siguiente, volvió silenciosa y feliz
Él comprendió entonces que no quería irse
Que sus juegos eran su único placer
Escondidas, rayuela, balón prisionero
Ella prefería sus risas a las de los demás
Como si fuera ayer
Sus juegos, sus risas en el aire
El tiempo pasa, pero en el fondo
El niño vive en nuestras estaciones
Como si fuera ayer
Siempre presente, este misterio
Y luego sonó la campana, fin del recreo
Los niños corrían, se formaban las filas
Ella se quedaba cerca de él, incluso en fila india
Como si este lazo no pudiera tener cadenas
Como si fuera ayer
Sus juegos, sus risas en el aire
El tiempo pasa, pero en el fondo
El niño vive en nuestras estaciones
Como si fuera ayer