Le charme de la tristesse
Savoure, savoure, savoure, Kamelancien c'est du lourd comme Aznavour
C'est Bouyehia, Mamadou est Steve
C'est pour Oujda, Bamako est Setif
J'viens tout niquer comme les généraux en Algérie
Ouais la rue me kiffe elle m'appelle mon chéri
J'ai toujours pas de femme, j' fais l'amour à ma feuille
J'aime la misère tous les jours elle m'accueille
Traîne à Kremlin, traîne à Krinihood
J'fais toujours l'même chemin
J'suis pas un radin j'suis pas un ihood moi
J'aime mes frangins toujours à jeun
On rêve de compet' on rêve de cage hein
Les MC s'la pêtent mais qu'est-ce tu veux frère,
mais qu'est-ce tu veux faire ils ont rien dans la tête,
à part des rimes, moi le rap c'est secondaire,
la tête sur les épaules et les pieds sur le terre terre
Un jean 501, une paire de TN, un banlieusard Kamelancien
j'suis simple comme mon hall, comme mon ghetto, jamais d'anniversaire, jamais d'gâteau
Élevé au lherdes, dur comme la pierre
Elevé par l'hess moi j'kiff la hess
Tu réussis bsahtèk moi je m'en fous bientôt le rap c'est fini bientôt je m'enfoui
J'pense au prophète Youssef et là j'me dit c'est fou ce que j'suis dans l'zef
La vie c'est pas dur c'est l'homme qui rend ouf la femme qui rend ouf, l'argent qui rend ouf
On est pas reconnaissant vive le tout puissant
J'rappe en même temps, j'pense à ce qui nous attend
Tu l'a bien deviné j'suis un taré, terré dans mon quartier j'suis toujours paré (ouais)
T'as la rage cousine j' te calcule pas
Ne lui en veux pas Kamel il est comme ça
J'réponds jamais avant personne n'me sonnait maintenant ben hein tous le monde me connaît
Les p'tits jeunes me tchekent prennent la confiance
J'résiste
A l'époque c'était direct violence (lence…)
Bim badaboum
Toujours timide comme à l'époque des boums
Des fois j'reste chez moi dehors y'a rien à faire y'a rien à voir c'est toujours la même mon frère
On se regarde vieillir y'a pas plus tard qu'hier on était une bande de gamins qu'attendaient l'hiver
Le quartier nous à marqués, rien qu'on se fait remarquer si tu tombes j'suis là pour te remorquer
On s'entraide (ouais) à bat les traîtres des baffes dans leur gueule c'est comme ça qu'on les traitent
J'suis le fils aîné de la tristesse elle m'a élevé je l'aime devant le monde entier je l'atteste
Avec elle j'suis bien j'm'embrouille jamais elle m'a appris à me relever m'a appris à ramer
Elle a fait de moi Kamelancien, un chien de la rue
Hein rue!! d'l'égalité ouais j'viens d'la rue
Là où les darons galèrent à mort
Là où la jalousie passe par les rats morts
Là où l'ayïn met fin à des carrières
3, 4 frères pas plus surveillent tes arrières
J'suis foutu dès qu'j'quitte mon quartier plus 3 jours, j' suis pas bien j'suis triste j'attends le retour
El encanto de la tristeza
Saborea, saborea, saborea, Kamelancien es pesado como Aznavour
Es Bouyehia, Mamadou es Steve
Es para Oujda, Bamako es Setif
Vengo a arrasar como los generales en Argelia
Sí, la calle me quiere, me llama cariño
Todavía no tengo mujer, hago el amor con mi hoja
Amo la miseria, todos los días me recibe
Ando por Kremlin, ando por Krinihood
Siempre hago el mismo camino
No soy tacaño, no soy un ihood yo
Amo a mis hermanos siempre en ayunas
Soñamos con competir, soñamos con una jaula, ¿verdad?
Los MC se creen mucho, pero ¿qué quieres hermano,
qué quieres hacer? no tienen nada en la cabeza,
excepto rimas, para mí el rap es secundario,
la cabeza en su lugar y los pies en la tierra tierra
Un jean 501, un par de TN, un suburbano Kamelancien
soy sencillo como mi vestíbulo, como mi barrio, nunca hay cumpleaños, nunca hay pastel
Criado en la dureza, duro como la piedra
Criado por la necesidad, me gusta la necesidad
Tú tienes éxito, felicidades, a mí me da igual, pronto el rap se acabará, pronto me iré
Pienso en el profeta Youssef y ahí me digo qué loco estoy en la nada
La vida no es difícil, es el hombre que enloquece, la mujer que enloquece, el dinero que enloquece
No somos agradecidos, viva el todopoderoso
Rapeo al mismo tiempo, pienso en lo que nos espera
Lo has adivinado, soy un loco, escondido en mi barrio siempre estoy listo (sí)
Estás furiosa prima, no te tomo en cuenta
No le guardes rencor a Kamel, así es él
Nunca respondía antes, nadie me llamaba, ahora todos me conocen
Los jóvenes me saludan, se vuelven confiados
Resisto
En aquel entonces era pura violencia (lencia...)
Bim badabum
Siempre tímido como en los tiempos de las fiestas
A veces me quedo en casa, afuera no hay nada que hacer, no hay nada que ver, siempre es lo mismo hermano
Nos vemos envejecer, no hace mucho éramos un grupo de niños esperando el invierno
El barrio nos marcó, solo nos destacamos, si caes, estoy aquí para levantarte
Nos ayudamos mutuamente (sí), a la mierda los traidores, bofetadas en sus caras, así es como los tratamos
Soy el hijo mayor de la tristeza, me crió, la amo, lo atestiguo ante el mundo entero
Con ella estoy bien, nunca peleo, me enseñó a levantarme, me enseñó a remar
Ella me convirtió en Kamelancien, un perro de la calle
¡Eh, calle! de la igualdad, sí, vengo de la calle
Donde los padres luchan hasta la muerte
Donde la envidia se manifiesta a través de las ratas muertas
Donde el 'ayïn' pone fin a carreras
3, 4 hermanos no más, cuidan tus espaldas
Estoy perdido tan pronto como dejo mi barrio por más de 3 días, no estoy bien, estoy triste, espero el regreso