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Vidas

Joey Starr

Vies

1971, c'est elle qui m'a ouvert les yeux
et m'a donné une conscience avant même que je ne sois consciencieux.
La lumière, l'espace, l'instinct de survie,
les sensations, la dimension et l'âme qui m'habite aujourd'hui.
Dans mon esprit cauchemars, et sur mon corps souffrances,
bref la route sera longue et je n'aurais pas trop de 5 sens:
ouïe, vue, odorat, goût, toucher, c'est dur de la connaître sans jamais pouvoir la toucher.
Chaque nuit, moment de nostalgie,
j'imagine qu'elle me regarde puis doucement elle me dit:
"Je suis parallèle à l'enfer, tu dois te maintenir, et tenir bon.
Ton chemin n'est pas tracé, mais ta destinée c'est l'action
Donc pour aller au but j'ai le choix,
et pour y parvenir le jugement est ma seule croix,
mon seul pouvoir, mon seul fardeau;
un jour elle me montre une belle jeune fille et elle me dit: "C'est ça le beau".
Le beau, puis vint le bien, et le mal,
la musique, les femmes, les déceptions sentimentales.
Un monde froid, un monde cheulou,
un monde peuplé de chiens enragés tout autour de nous
Hiver glacial, suivi d"un été meurtrier;
un équilibre universel, rien ne se perd, tout se récupère.

1972, c'est elle qui m a ouvert les yeux,
rendu mes parents fiers et heureux, tant mieux pour eux
autant pour moi. Elle m'a prise dans ses bras, est né un MC:
je lui voue corps et âme épris d un amour sans répit.
J'ai appris ce que signifiait adorer;
faire le bien dorénavant pour la garder à mes cotés a jamais.
J'ai emprunté sous son regard des chemins d'infortune,
plongé dans un gouffre quand il fait noir, égaré, je m'assume.
Elle est mère de mes rêves, mes joies, mes peines,
des sentiments auxquels je ne croyais plus, le goût de l'extrême.
Chaude comme une flamme, et froide dans les plus grandes angoisses, triste
me berce autant que le flot des vagues quand elle inspire ma musique.
Grâce a elle aujourd'hui, la compassion m'envahit,
le plaisir et l'empire des sens aussi, merci.
Le don de procréer, fonder une famille,
me mettre clean reste difficile, je pense de façon tranquille...
Il faudra bien qu'un jour elle me rappelle à l'ordre,
reprendre ce qui lui est due après tant d'années vécues, vie hardcore,
et vie paisible parfois, c'est vrai qu'on a besoin des deux pour acquérir
l'estime de soi,
et de son prochain, pour voir plus loin,
c'est écrit sur les lignes de la main, ou bout du chemin

Vidas

1971, fue ella quien me abrió los ojos
y me dio conciencia antes de que fuera consciente.
La luz, el espacio, el instinto de supervivencia,
las sensaciones, la dimensión y el alma que habita en mí hoy.
En mi mente pesadillas, y en mi cuerpo sufrimientos,
la ruta será larga y no tendré demasiados 5 sentidos:
oído, vista, olfato, gusto, tacto, es difícil conocerla sin poder tocarla nunca.
Cada noche, momento de nostalgia,
imagino que me mira y suavemente me dice:
"Estoy paralela al infierno, debes mantenerte y resistir.
Tu camino no está trazado, pero tu destino es la acción.
Así que para llegar a la meta tengo la elección,
y para lograrlo el juicio es mi única cruz,
mi único poder, mi única carga;
un día me muestra a una hermosa joven y me dice: 'Esto es lo bello'.
Lo bello, luego vino el bien y el mal,
la música, las mujeres, las decepciones sentimentales.
Un mundo frío, un mundo complicado,
un mundo lleno de perros rabiosos a nuestro alrededor.
Invierno glacial, seguido de un verano mortal;
un equilibrio universal, nada se pierde, todo se recupera.

1972, fue ella quien me abrió los ojos,
hizo a mis padres orgullosos y felices, qué bueno para ellos
y para mí. Me tomó en sus brazos, nació un MC:
le dedico cuerpo y alma, enamorado de un amor sin descanso.
Aprendí lo que significa adorar;
hacer el bien de ahora en adelante para mantenerla a mi lado para siempre.
Bajo su mirada tomé caminos de desdicha,
sumergido en un abismo cuando está oscuro, perdido, me acepto.
Ella es madre de mis sueños, mis alegrías, mis penas,
los sentimientos en los que ya no creía, el gusto por lo extremo.
Caliente como una llama, y fría en las mayores angustias, triste
me acuna tanto como el flujo de las olas cuando inspira mi música.
Gracias a ella hoy, la compasión me invade,
el placer y el imperio de los sentidos también, gracias.
El don de procrear, fundar una familia,
mantenerme limpio sigue siendo difícil, pienso de manera tranquila...
Algún día tendrá que recordarme el orden,
recuperar lo que le corresponde después de tantos años vividos, vida dura,
y vida pacífica a veces, es cierto que necesitamos ambas para adquirir
autoestima,
y la de los demás, para ver más allá,
está escrito en las líneas de la mano, al final del camino

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