La Guerre
Là où je suis je n'ai plus vraiment le choix
Car sous les balles qui sifflent
Il y en a peut-être une pour moi
Alors je fais comme les autres
Je fais ce qu'il ne faut pas
J'en blesse plein par erreur
J'en achève même parfois
Leurs yeux sont pleins de peur
Leur yeux sont plein d'effrois
Alors je ne regarde que leur coeur
Qui explose au bout de mon bras
Ils voudraient avoir encore une heure
Ils voudraient croire encore une fois
Qu'ils rêvent que c'est l'horreur
Et que demain tout le monde se réveillera
Mais ici il n'y a plus d'heure
Ici le temps ne compte pas
Car chaque minute se bloque sous la peur
Comment te dire tu ne t'imagines pas
Ce qu'on pratique comme horreurs
Pour gagner une forêt, un lac, un bois
Ce qu'on pratique comme horreurs
Pour gagner un lac, un bois
Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme
Parfois bien sûr
Je me révolte de l'intérieur
Car au dehors il ne faut pas
Dire qu'on a si peur
Dire qu'on ne peut plus, qu'on ne peut pas
Respirer toute cette puanteur
Qui vous secoue tout l'estomac
Parfois je pense à leurs frères, à leurs soeurs
A leurs pères, à leurs mères, et aux miens aussi parfois
Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme
La Guerra
Aquí donde estoy ya no tengo realmente opción
Porque bajo las balas que silban
Puede que haya una para mí
Así que hago como los demás
Hago lo que no se debe
Hierro a muchos por error
Incluso a veces los remato
Sus ojos están llenos de miedo
Sus ojos están llenos de terror
Así que solo miro sus corazones
Que explotan al final de mi brazo
Querrían tener otra hora más
Querrían creer una vez más
Que sueñan que es horror
Y que mañana todos despertarán
Pero aquí ya no hay tiempo
Aquí el tiempo no importa
Porque cada minuto se congela bajo el miedo
Cómo explicarte, no te imaginas
Las atrocidades que cometemos
Para ganar un bosque, un lago, un bosque
Las atrocidades que cometemos
Para ganar un lago, un bosque
¿Quieres que te tararee el ruido de los cañones que retumban?
¿Quieres que te cante todo ese amor que aniquilamos?
A veces, por supuesto
Me rebelo desde adentro
Porque afuera no se debe
Decir que tenemos tanto miedo
Decir que ya no podemos, que no podemos
Respirar todo este hedor
Que te sacude el estómago
A veces pienso en sus hermanos, en sus hermanas
En sus padres, en sus madres, y a veces en los míos también
¿Quieres que te tararee el ruido de los cañones que retumban?
¿Quieres que te cante todo ese amor que aniquilamos