395px

Querida Silla Mía

Miossec

Ta Chair Ma Chère

J'ai plongé au fond de ton corps
Comme on s'enfonce dans la mer
J'ai vu la lueur des sémaphores
Et puis un océan de lumières
On est alors passé par-dessus bord
Comme un seul homme à la mer
Je me suis glissé derrière ton corps
Et j'en suis encore et toujours fier
D'avoir pu voir l'envers du décor
Tes hanches, ta peau, ta crinière
Nous nous sommes presque crus morts
Avant de mordre la poussière

Et même si on meurt demain
Et même si tout doit un jour prendre fin
Dis-moi au moins une fois encore
Si je te mérite, ma chère

J'ai glissé contre ton corps
Et je suis tombé plus bas que terre
J'ai dévissé de la face nord
Sans pouvoir me retenir aux pierres
Et pendant quelques secondes alors
Je me suis vu sombrer dans l'air

Je me suis connu contre ton corps
Je me suis découvert au fond de ta chair
Attaché à ton corps
Comme le paradis à l'enfer
Je ne pensais pas alors
Que l'on passerait l'hiver

Et même si on meurt demain
Et même si tout doit un jour prendre fin
Dis-moi au moins une fois encore
Si je te mérite, ma chère

Querida Silla Mía

J'ai plongé au fond de ton corps
Como uno se sumerge en el mar
Vi el destello de los semáforos
Y luego un océano de luces
Entonces caímos por la borda
Como un solo hombre al mar
Me deslicé detrás de tu cuerpo
Y aún estoy y siempre estaré orgulloso
De haber podido ver el otro lado del escenario
Tus caderas, tu piel, tu melena
Casi nos creímos muertos
Antes de morder el polvo

Y aunque muramos mañana
Y aunque todo deba terminar algún día
Dime al menos una vez más
Si te merezco, querida

Me deslicé contra tu cuerpo
Y caí más bajo que la tierra
Me desprendí del lado norte
Sin poder sujetarme a las piedras
Y por unos segundos entonces
Me vi hundirme en el aire

Me conocí contra tu cuerpo
Me descubrí en lo más profundo de tu carne
Atado a tu cuerpo
Como el paraíso al infierno
En ese momento no pensaba
Que pasaríamos el invierno

Y aunque muramos mañana
Y aunque todo deba terminar algún día
Dime al menos una vez más
Si te merezco, querida

Escrita por: Christophe Miossec