Humanoïde

Est-ce que tu t'es d'jà fait rabaisser par celle que t'aimais secrètement ?
Gentille en privé mais, d'vant les gens, cruelle et légère
Est-ce que t'as d'jà tapé quelqu'un juste pour qu'on te respecte ?
Sans excuse, est-ce que t'as d'jà regretté au point d'ber-ger ?
Est-ce que tu t'es d'jà dit : "Faut qu'j'me secoue, j'ai plus 16 ans" ?
N'être plus qu'une âme perdue, errer et rôder des heures
Voir un mec s'faire racketter, appeler au s'cours et pisser l'sang
Dans le même wagon du RER où t'étais seul
Est-ce que t'as détourné l'regard ? Dégoûté face à ta propre lâcheté
Est-ce qu'après t'as fait des trucs de malade juste pour t'racheter ?
Est-ce pour ça qu't'as été violent quand la prof t'a jeté ?
Est-ce que tu t'es identifié au taf de Kourtrajmé ?
Est-ce que tu gardais, à l'époque
Des secrets d'famille lourds dont tu peux même pas parler à tes potes ?
Même pas deux balles pour un café, rêvais-tu d'sauter la serveuse ?
L'été, à Paris, dans les parcs, tu sortais la serviette
Est-ce que t'as d'jà ressenti l'ivresse en t'imaginant la tristesse
De ceux qui te connaissent si tu t'faisais sauter la cervelle ?
Est-ce que t'as d'jà ressenti la nature, au point qu'ça en soit douloureux ?
Aimerais-tu partir en souhaitant bonne chance à tous les reufs ?
Est-ce que tu t'es d'jà menti à toi-même ?
Est-ce que t'as été surpris quand on t'a dit : "On tient à toi, mec" ?
Est-ce que tu serais fidèle, même terrifié avec un flingue sur la tempe ?
Est-ce que t'as honte de vérifier qu't'es bien coiffé sur la tof ?
As-tu déjà brisé d'tes mains la vitrine d'un zin-gam ?
Victime du seum et du stress qui détruit nos organes
En regardant goutter ton sang, t'es-tu déjà planqué
Pour recompter ta somme jusqu'à c'qu'un condé t'assomme ?
Est-ce que tu t'réveilles au milieu d'la nuit ? Encore une inspi'
En sachant qu'l'alcool et les spliffs abîment le corps et l'esprit
T'es-tu remis avec elle après qu'elle t'ait été infidèle ?
Est-ce que t'oublies que tu l'as détestée et t'as envie d'elle ?
Est-ce que, pour n'pas la gifler, t'as dû te battre contre l'instinct ?
T'es-tu juré que plus jamais tu perdrais l'contrôle à c'point ?
Est-ce que t'étais comme vide quand ils t'ont annoncé ?
T'en es-tu voulu de n'pas pleurer sa mort ? Est-ce que tu t'es forcé ?
Est-ce que c'est venu plus récemment, pour un détail anodin ?
Au point de chialer toute la nuit sur un vieux son de rap français ?

J'ai pas fait d'études, j'emmerde tes politiques, j'ai pas fait HEC
J'ai pas b'soin d'ça pour m'exprimer quand j'vois des pauvres sur la chaussée
J'connais les tafs de merde, les potes qui partent, le shit dans la chaussette
J'me suis longtemps d'mandé si j'pouvais faire quelque-chose mais, là, je sais
Non, j'ai pas fait l'ENA ni Sciences Po, j'ai pas fait HEC
J'ai pas b'soin d'ça pour m'exprimer quand j'vois des pauvres sur la chaussée
J'connais les tafs de merde, les potes qui partent, le shit dans la chaussette
J'me suis longtemps d'mandé...

J'viens d'un monde où même les morts sont à vendre, j'avance car l'avenir m'attire
Et j'réponds aux questions du morceau d'avant par l'affirmatif
Personne pour alléger nos peines, tu f'rais quoi à notre place ?
Y'a des choses qu'on doit faire seul, personne pourra lécher nos plaies
À notre place, parcourir la ville avec mes chats crevés
Partager chaque grain, noyer notre chagrin dans chaque rre-ve
Trempés jusqu'aux os sous l'averse, des chats de gouttière
Dans cette vie sans saveur, on cherche les goûts d'hier
Alors le sang se verse, elle attend son sauveur, ma princesse
Mais, un jour, j'partirai sans affaire, attiré par les sens inverses
Cette envie d'bombarder quand tous les feux sont rouges
J'ai l'esprit daltonien, toi, tu fais l'mal quand t'étales ton bien
Mes pensées enfermées dans une tôle hermétique
Un amour infini pour mes proches qui m'pardonnent, ceux qui tolèrent mes tics
Peu d'respect pour les colleurs d'étiquettes, vu qu'mon cœur a la couleur des tigres
Le sang glacial sous la polaire, j'médite
J'te parle d'honneur, d'éthique, nos parents ont souffert debout
Chaque victoire, ils sont fiers de nous, pour ça qu'on leur dédie
J'ai la colère des p'tits à qui on d'mande de choisir d'un coup leur métier
Qui a conseillé la conseillère d'orientation ?
Ma jeunesse : son cœur est en sang, l'oseille est en rotation
Profiter sans faire attention t'emmène en centre de rétention
Obligé d's'enterrer dans l'son, trouver une putain d'raison d'vivre
J'ai frappé dans les murs, mais ça résonne vide
C'est pour les gosses à l'allure bizarre, les voleurs, les Elephant Man
Les mecs instables qu'ont des putains d'valeurs mais les défendent mal, humanoïde

Entrer dans ce monde plat nous dessert ; j'plane, est-ce le désir ?
J'ai peur que d'moi car le sage n'est pas d'ceux qui craint le sabre
Écrivain le soir, j'rappe sur les dunes pendant des heures
Un petit grain de sable, la solitude m'inspire des airs

Et j'entends tout ce rap dans mon crâne, comme des mantras qui m'entravent
Et, même quand on montera, y'a toujours quelque chose qui manquera
Tant que j'continuerai à reculer pour compter mes pas
Le pire, c'est d'capter qu'c'est même pas qu'on t'aimait pas, c'est juste qu'on t'ignorait
Pire qu'un robot d'Asimov, ta vie : un casino
T'es quasiment en liberté enfermé dans des cases immenses
Une femme battue se fait carna, carnage désincarné
Sang écarlate sur le carrelage, moi, je garde ça dans un carnet
Trop de mômes en prison, fuis ce monde oppressant
Trop de moments précieux, vis le moment présent
J'emmerde l'horloger, tu f'rais mieux de réfléchir
Famille de réfugiés jamais relogée
Quand j'parle de valeurs, ils m'parlent de premiers prix
Ils méprisent la maîtrise, je maîtrise le mépris
En dépit de l'esprit, on est pris dans les cris
Seul face à mon reflet : aucune symétrie
Et puis j'ai rendu la seule qui m'aimait triste
Celle qui s'était éprise de mes tristes débris
Et mes regrets m'étripent car j'ai vu depuis
Mes écrits la détruire, la déprime l'amaigrir
Quand l'amour rend aigri, ça t'vient fatalement
Comme la fin d'un monde où l'soleil mourant est gris
Meurtri comme un ermite, je ne décris que l'éternité
Putride devient l'esprit qu'on a pétri de modernité
Je ne vois que des vitrines mais, ce qui brille, nous le ternissons
Des crises, des crimes, des cris, des griffes que nous vernissons

C'est pour les cyborgs défectueux, les Elephant Man
Les mecs instables qu'ont des putains d'valeurs mais les défendent mal, humanoïde

Comme si ça pouvait m'porter malheur de croire à mon propre bonheur
Je crois qu'ça m'fait peur tellement j'ai souffert
Encore un texte rempli d'aveux, pour toi, si l'amour rend aveugle
Pourquoi l'ai-je embrassée les yeux ouverts ?
Comme si ça pouvait m'porter malheur de croire à mon propre bonheur
Je crois qu'ça m'fait peur tellement j'ai souffert
Encore un texte rempli d'aveux, pour toi, si l'amour rend aveugle
Pourquoi l'ai-je embrassée les yeux ouverts ?

Humanoide

¿Alguna vez te ha bajado la persona a la que amabas en secreto?
Agradable en privado pero, a la gente, cruel y ligero
¿Alguna vez golpeaste a alguien sólo para ser respetado?
Sin excusa, ¿alguna vez te has arrepentido hasta el punto de Ber-ger?
¿Alguna vez pensaste, «Tengo que temblar, no tengo 16 años»?
Ser un alma perdida, vagar y merodear durante horas
Ver a un tipo siendo chantajeado, llamando a la escuela y orinando sangre
En el mismo coche en el RER donde estabas solo
¿Has mirado hacia un lado? Asqueroso de tu propia cobardía
¿Hiciste alguna cosa enferma sólo para redimirte?
¿Por eso fuiste violento cuando el profesor te tiró?
¿Te identificaste con el trabajo de Kourtrajmé?
¿Te estabas ocultando entonces?
¿Secretos familiares pesados que ni siquiera puedes hablar con tus amigos?
Ni siquiera dos balas para el café, ¿soñaste con saltar a la camarera?
En el verano, en París, en los parques, sacaste la toalla
¿Alguna vez sentiste embriaguez cuando imaginaste tristeza?
¿De aquellos que te conocen si te volaste los sesos?
¿Alguna vez has sentido la naturaleza tan dolorosa?
¿Te gustaría marcharte y desearle buena suerte a todos los Reufs?
¿Alguna vez te mentiste?
¿Te sorprendiste cuando dijeron: «Nos importas, hombre»?
¿Serías fiel, incluso aterrorizado con un arma en la cabeza?
¿Te avergüenzas de asegurarte de que llevas un buen pelo en la tof?
¿Alguna vez rompiste la ventana de un zin-gam con tus manos?
Víctima de la madre y el estrés que destruye nuestros órganos
Mirando tu sangre gotear, ¿alguna vez te has escondido?
¿Contar tu dinero hasta que un condé te noqueó?
¿Te despiertas en medio de la noche? Otra inspiración
Sabiendo que el alcohol y los spliffs dañan el cuerpo y la mente
¿Volviste con ella después de que te fue infiel?
¿Olvidas que la odiabas y la quieres?
¿Tuviste que luchar contra los instintos para no abofetearla?
¿Juraste que nunca volverías a perder el control?
¿Estabas tan vacía cuando te lo dijeron?
¿Te enojaste por no llorar por su muerte? ¿Lo lograste?
¿Vino más recientemente, por un detalle inofensivo?
¿Hasta el punto de llorar toda la noche con un viejo sonido de rap francés?

No fui a la escuela, arruiné tus pólizas, no hice HEC
No me ocupo de eso para expresarme cuando veo gente pobre en la carretera
Conozco la basura de Tafs, los amigos que se van, la basura en el calcetín
Tuve mucho tiempo para preguntar si podía hacer algo, pero ahora sé
No, no hice ENA o Sciences Po, no hice HEC
No me ocupo de eso para expresarme cuando veo gente pobre en la carretera
Conozco la basura de Tafs, los amigos que se van, la basura en el calcetín
He estado preguntándome a mí mismo durante mucho tiempo

Vengo de un mundo donde incluso los muertos están a la venta, avanzo porque el futuro me atrae
Y respondo a las preguntas de la pieza anterior con la afirmativa
Nadie que aliviara nuestro dolor, ¿qué harías si lo estuviéramos?
Hay cosas que tenemos que hacer solos, nadie puede lamer nuestras heridas
En nuestro lugar, viajar por la ciudad con mis gatos cansados
Compartir cada grano, ahogar nuestro dolor en cada rre-ve
Empapado hasta los huesos en la lluvia, gatos canalones
En esta vida insípida, buscamos los gustos de ayer
Entonces la sangre se derrama, ella espera a su salvador, mi princesa
Pero un día, me iré sin negocios, atraídos por los sentidos opuestos
La necesidad de bombardear cuando todas las luces están rojas
Tengo daltonismo, haces daño cuando difundes tu bien
Mis pensamientos encerrados en una sábana hermética
Un amor infinito por mis seres queridos que me perdonan, aquellos que toleran mis tics
Poco respeto por los pegamentos de etiquetas, ya que mi corazón tiene el color de los tigres
Sangre helada bajo el vellón, medito
Estoy hablando de honor, ética, nuestros padres sufrieron de pie
Cada victoria, están orgullosos de nosotros, por lo que les dedicamos
Tengo la ira de los pequeños a los que se les pide que elijan su profesión a la vez
¿Quién aconsejó al consejero?
Mi juventud: su corazón es sangre, acedera gira
Disfrutar sin prestar atención te lleva al centro de detención
Obligado a enterrarse en el sonido, encontrar una maldita razón para vivir
Golpeé las paredes, pero suena vacío
Es para niños de aspecto extraño, ladrones, Hombre Elefante
Tipos inestables que tienen unos malditos valores pero los defienden mal, humanoides

Entrar en este mundo plano nos sirve; yo flote, ¿es el deseo?
Temo sólo de mí, porque el sabio no es de los que temen a la espada
Escritor por la noche, golpeé en las dunas durante horas
Un pequeño grano de arena, la soledad me inspira

Y oigo todo ese rap en mi cráneo, como mantras que me impiden
E incluso cuando subamos, siempre hay algo que va a faltar
Mientras me mantenga atrás para contar mis pasos
Lo peor es escuchar que ni siquiera es que no te amamos, es que te ignoramos
Peor que un robot Asimov, su vida: un casino
Estás prácticamente fuera de lo abierto encerrado en cajas enormes
Una mujer maltratada recibe carna, carnicería desencarnada
Sangre escarlata en el azulejo, lo guardo en un cuaderno
Demasiados niños en la cárcel, huyen de este mundo opresivo
Demasiados momentos preciosos, vive el momento presente
Al diablo con el relojero, será mejor que lo pienses
Familia refugiada nunca reubicada
Cuando hablo de valores, me hablan de los primeros premios
Desprecian el dominio, yo controlo el desprecio
A pesar del espíritu, uno está atrapado en los gritos
Solo frente a mi reflexión: sin simetría
Y luego entristecí al único que me amaba
El que se enamoró de mis tristes escombros
Y mis remordimientos me agitaron porque he visto desde
Mis escritos la destruyen, deprime su peso
Cuando el amor lo agita, viene a ti inevitablemente
Como el fin de un mundo donde el sol moribundo es gris
Atuado como un ermitaño, sólo describí la eternidad
Putrido se convierte en el espíritu que se ha mezclado con la modernidad
Sólo veo ventanas, pero lo que brilla, lo empañamos
Crisis, crímenes, gritos, garras que pintamos

Es para los cyborgs defectuosos, el Hombre Elefante
Tipos inestables que tienen unos malditos valores pero los defienden mal, humanoides

Como si pudiera traerme mala suerte creer en mi propia felicidad
Creo que me asusta tanto que he sufrido
Otro texto lleno de confesiones, para ti, si el amor hace ciego
¿Por qué la besé con los ojos abiertos?
Como si pudiera traerme mala suerte creer en mi propia felicidad
Creo que me asusta tanto que he sufrido
Otro texto lleno de confesiones, para ti, si el amor hace ciego
¿Por qué la besé con los ojos abiertos?

Composição: