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El Rostro de la Noche

Tim Dup

Le Visage de La Nuit

Voilà, c'est la fin
Depuis le temps qu'on nous en parle
Sur une plage, les genoux écorchés
L'océan dépose l'écume sur les coquilles blanches
Polies par le sel

Le ciel est rose et silencieux
Et au fond un bruit blanc
Tout juste perceptible
Tes cheveux vermeils forment des courbes et des tresses incomprises
Tes yeux ont le visage de la nuit

J'aime que tu sois libre
J'aime tes hérésies
Alors je profère les litanies défendues
Je m'en moque, toi t'es ma seule église

Une tresse perle de ton épaule
Comme une pluie sur les tropiques
Je passe ma main sur ta nuque
Aussi nue que les premiers Hommes
Sous le pli ombragé de ton sein droit
Se dissimule là
Un grain de beauté

Je le sais, je le sais, je le sais, je le sais, je le sais

On aperçoit le rayon vert
Au loin comme un mirage
Et l'imprimé qui s'évapore
On y croit à peine
Mais le rayon grandit
Et s'approche

La mer se déchaîne
Les vagues ont des hauteurs
Que même la magie ne saurait plus deviner
On ne s'embrasse pas c'est trop peu
On se serre en symbiose
Valse d'atomes qui s'aimantent
Parce que tout va disparaître
Je t'aime

El Rostro de la Noche

Voilà, es el final
Desde hace tiempo que nos lo mencionan
En una playa, con las rodillas raspadas
El océano deposita espuma en las conchas blancas
Pulidas por la sal

El cielo es rosa y silencioso
Y al fondo un ruido blanco
Apenas perceptible
Tus cabellos rojizos forman curvas y trenzas incomprendidas
Tus ojos tienen el rostro de la noche

Me gusta que seas libre
Me gustan tus herejías
Así que profiero las letanías prohibidas
Me da igual, tú eres mi única iglesia

Una trenza perla de tu hombro
Como una lluvia en los trópicos
Paso mi mano por tu nuca
Tan desnuda como los primeros Hombres
Bajo el pliegue sombreado de tu seno derecho
Se esconde allí
Un lunar

Lo sé, lo sé, lo sé, lo sé, lo sé

Se vislumbra el rayo verde
A lo lejos como un espejismo
Y el estampado que se evapora
Apenas creemos en ello
Pero el rayo crece
Y se acerca

El mar se desata
Las olas tienen alturas
Que ni la magia podría adivinar
No nos besamos, es muy poco
Nos abrazamos en simbiosis
Vals de átomos que se magnetizan
Porque todo va a desaparecer
Te amo

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