Socrate

Sócrates

Socrate

Si solo en sus pensamientos, en su último suplicioSi seul dans ses pensées, dans son dernier supplice
Sócrates recuerdaSocrate se souvient
Los juegos tiernos que tuvo con jóvenes cómplicesDes jeux tendres qu'il eut pour d'imberbes complices
A la sombra de los jardinesÀ l'ombre des jardins

Olía a olivo, a miel, me embriagaba con ellosÇa fleurait l'olivier, le miel, je m'en saoulais
Los bebía como leche de mi madreJe les buvais ainsi qu'à ma mère le lait
Y acariciaba tiernamente sus lindos traserosEt j'huilais tendrement leurs jolies fesses-pomme
Y les enseñaba el arte de ser un hombreEt leur enseignait l'art de devenir un homme
Y sus pequeños penes frágilesEt leurs petits pénis fragiles
Flotaban en mi cielo como una islaFlottaient dans mon ciel comme une île
Sus pestañas batían, batían, batían... como alasLeurs cils battaient, battaient, battaient... comme des ailes

Solo en mis pensamientos, en mi último suplicioTout seul dans mes pensées, dans mon dernier supplice
¡De repente! RecuerdoSoudain ! Je me souviens
Los juegos tiernos que tuve con jóvenes cómplicesDes jeux tendres que j'eus pour d'imberbes complices
A la sombra de los jardinesÀ l'ombre des jardins

De sus músculos endurecidos por las rigurosidades del deporteDe leurs muscles durcis par les rigueurs du sport
Que eran como ondulaciones de agua al acercarse a los puertosQu'étaient qu'ondoiements d'eau à l'approche des ports,
Y nadaba en sus axilasEt je nageais dans leurs aisselles
En sus claros arroyos de sudor juvenilDans leurs clairs ruisselets de sueur juvénile
Es dulce ser inocente antes de ser senilC'est doux d'être innocent avant d'être sénile
Y cuando los dioses así lo quisieronEt quand les dieux l'avaient voulu
Ellos se volvían duros y peludosIls devenaient durs et velus,
Violentos de vino, tejedores de dramasViolents de vin, trameurs de drames
Entonces, entonces... los dejaba con las mujeresAlors, alors... je les laissais aux femmes