La Cheminée

La Chimenea

La Cheminée

¿Era necesario adentrarse siempre más en uno mismo, para buscar sin cesarFallait-il donc aller en soi toujours plus loin , pour rechercher sans cesse
Qué alma, en qué espesura de momentos sublimes o de tiempos perdidosQuelle âme, dans quel taillis de moments sublimes ou de temps perdus
O de nada? Ir más lejos, sí, hacia el alma ausente y sin debilidadOu de riens ? Aller plus loin , oui, vers l'âme absente et sans faiblesse
Como en un sendero que desciende al corazón de los paraísos perdidosComme dans une sente descendant au cœur des paradis perdus

¿Has ido lo suficientemente lejos? También las desgracias se desvanecenEs-tu donc allé assez loin ? Les malheurs aussi fanent
Y ves tus devociones en pequeños montones de cenizas en la chimeneaEt vois tes dévouements en petits tas de cendres dans la cheminée
Caminar al ritmo de los tormentos, conformarse con pobres limosnasMarcher au canon des tourments, se contenter de pauvres mannes
Avanzar, avanzar siempre en los terrenos minados del corazónAvancer, avancer toujours sur les terrains du cœur, minés

Sin duda era necesario. Era necesario. Alguien escribió esta fábulaIl le fallait sans doute. Il le fallait. Quelqu'un a écrit cette fable
Donde te hacen interpretar un papel pero no crees en los destinosOù on te fait jouer un rôle mais tu ne crois pas aux destinées
Y las viejas órdenes que nos caen de los cielos descoloridosEt les injonctions vieilles qui nous tombent des ciels fades
Encajan bien con nuestros pequeños ideales ingenuos, muriendo apenas nacidosVont bien avec nos petits idéaux niais, mourant à peine nés

Has ido muy lejos en la ferviente amistad de los bellos versosTu es allé très loin dans l'amitié fervente des beaux vers
Los ojos fijos en los relojes del amor, en los vitrales destrozadosLes yeux rivés aux cadrans des amours, aux vitraux éclatés
En todo lo que palpita bajo los rosales, en inviernoA tout ce qui frémit sous les rosiers , l'hiver
En el borde de los estanques, los sauces, los pantanos y los fondos amargosAu bord des étangs , les osiers, les fondrières et les fonds amers

Las sombras blancas bailando bajo los árboles en junio peroLes ombres blanches dansant sous les arbres en juin mais
En la alfombra por la mañana, abandonados los juguetesSur le tapis dans le matin, abandonnés les jouets
Y las canciones dispersas en el otoño, en el fuerte vientoEt les chansons éparpillées dans l'automne , dans le grand vent
El bello pájaro de las canciones que se sorprende y muere soñandoLe bel oiseau des chansons qui s'étonne et qui meurt en rêvant

¡Has aceptado todo! De repente, la compañía del hogar vacíoTu as tout accepté ! Soudain, la compagnie de l'âtre vide
En un caserío a esta hora, las formas se desvanecen rápidamenteDans un hameau à cette heure , les formes sombrent vite
¿Era necesario? Es como si te hubieran elegido para cerrarlo todoFallait-il ? C'est comme si on t'avait choisi pour tout fermer
Solo tú y los sufrimientos inútiles, sin mensaje que llevarToi seul et les souffrances inutiles, pas de message à porter

O tal vez esto: que Dios es malvado y el mal extrañoOu bien ceci : que Dieu est méchant et le mal étrange
Se cree ver contra un terraplén, lejos, arder un haz de alas de ángelesOn croit voir contre un talus, loin, brûler un fagot d'ailes d' anges
Ensangrentadas, arrancadas de las esperanzas. Y nuestras alegríasSanglantes, arrachées aux espoirs. Et nos joies
¿Quién las recogerá? ¿Creías entonces alcanzar las orillas de la seda?Qui les recueillera ? Croyais-tu donc atteindre aux rives de la soie ?

Era necesario. Era necesario. Las Américas están ahí, a la derivaIl le fallait. Il le fallait. Les Amériques sont là qui dérivent
¡Eran solo nuestras manos! Oh, por supuesto, no creías en leyes definitivasCe n'était que nos mains ! Oh, tu ne croyais pas, bien sûr, aux lois définitives
Todos los corajes, luego las garras devastadas en el fuerte vientoTous les courages, puis les serres dévastées dans le grand vent
Es la hora de los cócteles mundanos donde la mujer bonita maquillada se dirigeC'est l'heure des cocktails mondains où la jolie femme grimée se rend

Luego avanzar un poco más en uno mismo, en la vieja piel desgastadaPuis avancer encore un peu en soi, dans la vieille peau élimée
Creo en todo, creo en todo. Dos hojas giran en la chimeneaJe crois à tout, je crois à tout. Deux feuilles tournent dans la cheminée
Luego, como la mirada es atraída, el programa terminado, hacia el televisor apagadoPuis comme le regard est attiré, l'émission finie, vers le poste éteint
El amor traicionado, te sientes regresar al oscuro hogar o a un espejo sin reflejoL'amour trahi, tu te sens rentrer dans l'âtre obscur ou une glace sans tain