Prose Des Jours Longs

Prosa de Días Largos

Prose Des Jours Longs

Estaba solo cada día un poco más. Me gustaba callarJ'étais solitaire chaque jour un peu plus. J'aimais me taire
Dudaba de quién era cada día un poco más. Estaba al acechoJe doutais de qui j'étais chaque jour un peu plus. Je guettais
En los rostros de mi edad la tristeza, sus surcos,Sur les visages de mon âge la tristesse, ses sillons,
La certeza también de la derrota íntima. ArrastrábamosLa certitude aussi de la défaite intime. Nous traînions

Cada uno el duelo de un amor sin cadáver en un saco demasiado pesadoChacun le deuil d'un amour sans cadavre dans un sac trop lourd
Las artimañas del amor y la bofetada de la altaneraLes manigances de l'amour et la gifle de la hautaine
Nuestras almas agrietadas por una simple palabra como porcelanasNos âmes fêlées par un simple mot comme des porcelaines
Y lo que no nos atrevemos a gritar a la altanera en los patiosEt ce qu'on n'ose pas crier à la hautaine dans les cours

La abyecta sociedad, uno tras otro, nos había heridoL'abjecte société , l'un après l'autre, nous avait meurtris
Muchas personas que amaba se dejaron corromper por la ambiciónBien des gens que j'aimais s'y sont, par ambition, laissés corrompre
Están perdidos en cuerpo y bienes como barcos en el gris opacoIls sont perdus corps et biens comme vaisseaux dans l'opaque gris
Seguían como en un juego, por orgullo: ¡Ah, mejor arrastrarse que romper!Ils suivaient comme au jeu, par orgueil : Ah, plutôt ramper que rompre !

Sin embargo, parecía que sabía, y cada vez mejor, a dónde ibaIl me semblait pourtant savoir , et de mieux en mieux, où j'allais
Me esforzaba en trabajar en la memoria de mi padreJe m'appliquais à travailler dans la mémoire de mon père
Cultivando sus ideales perdidos como en un jardínY cultivant ses idéaux perdus ainsi qu'en un jardin
Para que mi hijo fuera alentado a transmitirlos al suyoPour que mon fils en fût encouragé à les transmettre au sien

Y algo vivía así aguas abajo de nosotros, si es posibleEt quelque chose vive ainsi en aval de nous, s'il se peut
¡Oscura fe que me sostenía! Sin saber apenas quién eraObscure foi qui me tenait ! Qui j'étais ne sachant plus guère
Como un soñador en un desván hablando solo, los días de lluviaComme un rêveur dans un grenier parlant tout seul , les jours qu'il pleut
O bien a los ángeles en un gallinero extraño en la guerraOu bien aux anges dans un poulailler étrange dans la guerre

Caía sobre París, por supuesto, esa lluvia sucia de antañoIl tombait sur Paris , bien sûr, cette pluie sale des jadis
Y luchaba, por supuesto, como siempre, siempre como diezEt je me battais, bien sûr, comme toujours, toujours comme dix
Buscando lo que el alma dice y volviendo como un aradoEt cherchant ce que l'âme dit et retournant comme un labour
O como un futuro paraíso la soledad del amorOu comme un futur paradis la solitude de l'amour