C'était moi

Era yo

C'était moi

El que se llamaba el matón de la playa, que vivió todo el verano piernas desnudas largas, pelo loco, que nunca tragó gofres o helados, que te tiró agua, algas y guijarros, ¡era yo!Pero quién sabía el nombre de las cuatro mil estrellas y tomó su mano para contarlas mejor, quien hizo una tormenta una postal dibujando su corazón sobre la arena húmeda, fui yo, fui yo!El que dijo que era un maestro de ternura, que se rió de ti cuando no querías, el que se jactaba de tener princesas y de comprometerse, pero no de casarse, pero se rió demasiado fuerte cuando abriste tu corpiño, o se rió ya no tocando tus rodillas, que se durmió suavemente sobre tu sabio hombro, que te llamó «no hermosa» me encantó mucho, fui yo, fui yo!El que estaba bromeando, una mañana de septiembre, recogiendo una rosa de tu impermeable, diciendo: «Hola, estábamos bien juntos. «Y no dormía más día o noche, el que no sabe ni tu nombre ni tu edad, que no sabe nada de ti, sino que eres guapa, olvida a ese chico que se calla en la playa y pensó que lo sabía todo y no entendía nada, era yo, fui yo!¡Tenía quince años, era yo!
Celui qu'on appelait le voyou de la plage,Qui vivait tout l'été jambes nues, cheveux fous,Qui ne pavait jamais les gaufres ni les glaces,Qui te jetait de l'eau, des algues et des cailloux,C'était moi !Mais qui savait le nom des quatre mille étoilesEt te prenait la main pour mieux te les compter,Qui faisait d'un orage une carte postaleEn dessinant ton cœur sur le sable mouillé,C'était moi, c'était moi !Celui qui se disait professeur de tendresse,Qui se moquait de toi quand tu ne voulais pas,Celui qui se vantait d'avoir eu des princessesEt de se fiancer, mais de n'épouser pas,Mais qui riait trop fort en ouvrant ton corsageOu qui ne riait plus en touchant tes genoux,Qui s'endormait tout doux sur ton épaule sage,Qui t'appelait " pas belle " et qui t'aimait beaucoup,C'était moi, c'était moi !Celui qui plaisantait, un matin de septembre,En piquant une rose à ton manteau de pluie,Qui te disait " Salut, on allait bien ensemble. "Et n'en a plus dormi ni le jour ni la nuit,Celui qui ne sait plus ni ton nom ni ton âge,Qui ne sait rien de toi, mais que tu es jolie,Oublie-le ce garçon qui crânait sur la plageEt croyait tout savoir et n'avait rien compris,C'était moi, c'était moi !J'avais quinze ans,C'était moi !